De la naissance à la mort...

Dans ces moments de passage, je me propose de vous accompagner :

        - passage de la femme à la Mère (la grossesse) ;

        -  passage de la naissance ;

        -  passage des premières lunes (les 1ères règles) ;

        -  passage  dans l'union (le mariage) ;

        - passage de la ménopause ;

        - passage des derniers instants de vie, vers la mort... et du dernier souffle

Les rites de passages

Un passage...

Le concept  de rites de passage n'est pas nouveau.  Dans la plupart des sociétés tribales, on considère que tous les enfants  demandent à naître 2 fois,  la première du ventre de leur  mère  et la seconde de façon symbolique : ils meurent à leur enfance et renaissent en tant qu'adultes responsables.  À l'adolescence, les vieux de la tribu envoient le futur adulte jeûner seul dans la nature sauvage.  Durant son séjour en solitaire dans la sombre forêt, son courage est mis à rude épreuve de même que sa capacité à survivre sans les outils de son enfance.  Au cours de cette période magique, littéralement entre la vie et la mort, le jeune parle aux animaux et  reçoit de la nature des enseignements secrets, il fait des rêves bouleversants et a même des visions lui donnant accès à la dimension mystérieuse de la vie. Il revient ensuite dans sa tribu dans la peau d'un homme et on l'accueille en héro, porteur de la vitalité de la tribu.  Tous reconnaissent la valeur de l'épreuve qu'il vient de traverser. Ces rites de passage sont perpétués d'une génération à une autre et leur valeur symbolique marque profondément l'inconscient du nouvel adulte, lui permettant de se souvenir d'où il vient et de  mieux découvrir où il va.

C'est rendre un acte "sacré"

Les rituels restent des moments forts en ressentis et différents de ceux que l'on créé lors d'une pratique individuelle. Ils sollicitent la dimension physique, mentale, émotionnelle et spirituelle de notre être. En créant un Temps Sacré dans un Espace Sacré, ils ouvrent une 'Porte' permettant de se consacrer pleinement à notre être intérieur; de communier avec notre nature divine et avec l'environnement, avec le monde visible et invisible.

Les rites qui entoure l’être humain dans sa vie.

L'être humain a fondamentalement besoin de rituels pour son équilibre psychique. Cela va de nos petits rituels quotidiens aux grands rites collectifs, en passant par les rites familiaux, sociaux, professionnels etc. Par ailleurs, les fêtes permettent de rythmer le temps, de créer un moment de rupture avec la vie quotidienne, de marquer les cycles naturels qui ont été célébrés de tout temps. Elles s'inscrivent dans le cycle annuel de naissance, croissance, mort et renouveau de la Nature. Les rituels, associés aux différentes fêtes, permettent de donner une structure régulière au temps qui satisfait notre dimension spirituelle, car pour son épanouissement notre "âme" a besoin de repères réguliers, de moments exclusivement consacrés à elle.

Comment guérit-on, aujourd'hui, le mal de vivre en Occident?

Quand la religion, les techniques traditionnelles d'intervention sociale ou le suivi psychologique  ne suffisent plus à contrer les maladies d'époque que sont la dépression, le burn out et le désenchantement de la vie, vers où se tourner?

Depuis quelques années, de nombreux chercheurs - anthropologues, sociologues, psychologues ou ethnopsychiatres- estiment que la réponse réside dans la réintroduction progressive de rituels et plus particulièrement de rites de passage dans notre société occidentale.

Alors que l'approche psychologique démèle les ratés de nos scénarios de vie et les traumatismes de l'enfance, alors que le travail social offre des outils  concrets de reprise en charge d'un individu ou d'une communauté, le travail rituel, lui, ouvre la porte de l'âme humaine en ravivant la dimension poétique et mystérieuse de l'existence et en créant du sens autour des passages importants de nos vies. 

Le langage de l'âme est symbolique

L'éducation de masse actuelle s'attache essentiellement à faire des jeunes de meilleurs travailleurs, et néglige complètement les questions beaucoup plus radicales qui réfèrent au sens de la vie, à cette ouverture, cet éveil au Mystère et à la Beauté, qui doit prendre place dans chaque humain.

Mais il y a méprise car on a oublié que le langage de l'âme est, par nature, symbolique. On lui répond: “Achète!”, ou alors, “Performe!” Cette littéralité propre aux sociétés matérialistes est, d'après la merveilleuse psychanalyste torontoise Marion Woodman, la base de toute dépendance.

Mon coeur a faim, je mange jusqu'à en avoir mal au ventre ! Mon âme a soif: je bois jusqu'à perdre le contrôle de ma pensée, de mes gestes, de mes paroles ! Mon être veut plus, je consomme…

Des auto-initiations ratées

De plus en plus de chercheurs sont convaincus que la violence, les dépendances, la vitesse au volant ou les défis extrêmes sont des tentatives ratées d'auto-initiation, une réponse, inconsciente mais directe, à l ‘incapacité de décoder ce besoin sans fin de l'âme. Quand un jeune devient-il adulte? Quand il peut voter, quand il obtient son permis de conduire, ou quand il fume sa 1ère cigarette ? Quand il fait l ‘amour pour la première fois, ou quand il devient indépendant financièrement? Pour le garçon, à sa première fête bien arrosée ? Et pour la fille, à ses premières menstruations, ou quand elle est enceinte? Ces expériences sont à leur façon des initiations, mais sans l ‘encadrement culturel et la signification existentielle qu ‘on leur donnait dans les anciennes sociétés.

Mourir pour mieux renaître

Notre être intérieur évolue très lentement : ses voeux sont aujourd'hui les mêmes qu'aux jours les plus anciens. Parfois on peut se sentir bousculé, chahuté, dépassé par la vie et on sent qu'on ne peut plus. On se dit d'ailleurs "maintenant c'est fini, ça suffit, je n'en peux plus de ... çi ou ça !!!".  

Secrètement, on peut ressentir une envie de mourir. Ce désir n'est pas forcément une envie de mourir physiquement, mais il peut être un besoin que la personne ressent de mourir symboliquement à un mode de vie (par exemple) dont il ne veut plus. Il est alors prêt à le lâcher et donc à accepter cette mort  pour renaître à autre chose.   C'est notre être intérieur qui murmure que nous sommes prêts à passer à une autre étape, que quelque chose doit mourir en nous, comme une graine meurt pour laisser place à une plante. Le goût de mourir est le besoin de naître à nouveau.

Les rites de passage ou rites initiatiques sont toujours basés sur cette mort / renaissance symbolique, c'est un besoin archétypal.  Ils sont malheureusement très peu présents dans les sociétés comme la nôtre où on occulte la mort, la plus mystérieuse des expérience humaines.

 

Un  rite de passage va nous confronter à notre besoin profond et nous permettre de voir où l'on en est réellement, si c'est vraiment le moment pour nous, ou pas.

Il va nous aider à affronter nos peurs (principales causes de nos freins au changement, notamment la peur de l'inconnu), et à passer au delà.



Texte inspiré de Paule Lebrun